Le communisme reviendra

S’il n’y avait pas eu ces expériences historiques tant décriées, sans doute à tort, le marxisme serait peut-être resté comme l’anarchisme : une idéologie que personne ne prend au sérieux. Qu’on continue à s’acharner sur le marxisme-léninisme des années après la prétendue « fin du communisme » est un bon signe.

Le socialisme a montré de quoi il était capable et a fait trembler le monde capitaliste, encore faut-il s’écarter de l’idéologie officielle dominante qui falsifie massivement la réalité et qui a une interprétation erronée du communisme. « Henri Sellier, sénateur socialiste, écrivait en juin 1938 : « […] Mais que les socialistes, à qui Staline a fourni la preuve éclatante de la possibilité d’organiser l’économie d’une gigantesque nation, en prescrivant totalement la propriété individuelle des instruments de travail, s’associent aux clameurs intéressées de leurs adversaires les plus stupides et les plus intransigeants, cela est plus regrettable. Si Karl Marx a donné une doctrine aux socialistes, Staline a démontré que son application était possible et ses résultats salutaires. A ce titre, il a droit à leur profonde reconnaissance et à leur vive admiration… » (Russie d’aujourd’hui, juin 1938) » [1].

L’histoire est écrite par les vainqueurs, dit l’adage. Comme je l’avais dis dans un précédent article : « Vous pouvez être sûr que si les Etats-Unis avaient perdu la guerre froide on n’aurait retenu d’eux que le génocide amérindien, la traite des noirs, les bombes atomiques sur des civils, les lois racistes Jim Crow, la collaboration avec le nazisme, les expansions impérialistes… Mais on en retient souvent que la « liberté » et les beaux taxis jaunes de New York ! »

Tout ne marche pas forcément du premier coup, à ce titre l’histoire doit servir de leçon pour ne pas répéter les mêmes erreurs qui ont pu être commises, d’autant plus qu’au XX° siècle le socialisme était arrivé trop tôt et que le capitalisme n’en était pas à son dernier souffle, aujourd’hui ce dernier parait plus instable que jamais et toujours bourré de contradictions. La Révolution française de 1789 semblait également avoir échoué en 1815 avec la Restauration, comme avec le communisme aujourd’hui on ne retenait alors de celle-ci que le sang versé et ceux qui avaient défendu la révolution prenaient leurs distances…

Notes :

[1] : Fernand Grenier, Au pays de Staline, 1950, édition numérique, p. 37

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